Le bilan du séisme qui s’est récemment produit au Népal est malheureusement lourd. Plus de 7000 personnes de tout âge et de différentes nationalités y ont laissé leur vie et environ 14000 autres ont été blessés suite à la survenue d’un tremblement de terre atteignant une magnitude de 7.8 Mw sur l’échelle de Richter. Cette triste actualité a bouleversé et a mis en émoi la communauté internationale de par la portée des dégâts engendrés suite au séisme. Toutefois, aujourd’hui la question se pose de manière légitime. Aurait-on pu, anticiper cette catastrophe naturelle et humaine, et comment aurait-on pu mieux la gérer ?

Dès lors qu’une population toute entière est entre la vie et la mort, chaque seconde compte. L’urgence de ce genre de situation, des géologues américains l’ont bien saisi. Ces éminents messieurs ont eu la brillante idée de transformer des smartphones personnels en un maillage de capteurs sismiques couvrant des zones démunies de système de surveillance. Ce réseau d’un tout autre genre permet d’alerter des populations se trouvant en zone à risque sismique et contribue in fine à sauver des vies humaines.

Forts de deux représentations modélisées à leur actif, les scientifiques de l’U.S Geological Survey, l’institution américaine chargée de la surveillance du risque sismique au niveau du pays de l’oncle Sam, ont démontré que les systèmes de géolocalisation et les capteurs intégrés aux smartphones, aux tablettes ou encore, depuis peu, aux montres intelligentes sont en capacité de former un système antisismique, certes à bat coût mais efficient.

Le concept de ce système antisismique parait simple à première vue, mais comparé à des modèles consacrés exclusivement à la prévention des risques sismiques à la pointe de la  technologie, il reste moins sophistiqué et de moindre qualité. En revanche, les chercheurs de leur coté misent sur la caractéristique statisticienne qui serait le principal attribut d’une application disponible sur téléphones intelligents, téléchargeable et utilisable de manière massive. Ce qui aura pour effet de fournir un nombre conséquent de données de mouvements et d’accélération à un serveur de contrôle qui aura la faculté d’analyser, d’évaluer le risque de séisme en temps réel, on parle alors de quelques secondes, pour un calcul qui pourra éventuellement préserver le sort de milliers d’âmes.