Vous avez peut être déjà écouté l’histoire à propos de Curiosity sur Mars analysant son propre méthane. Cependant, de nouvelles preuves publiées dans Nature pourraient bien mettre hors de cause Curiosity du fait que les résultats suggèrent qu’il pourrait y avoir du méthane sur Mars.
Six météorites martiennes tombées sur Terre ont été analysées en utilisant une méthode appelée « la technique de balayage à écrasement rapide ». Cela implique d’écraser les échantillons de météorites pour libérer les gaz piégés à l’intérieur. Après l’analyse de chaque éclat de gaz individuel, les chercheurs ont découvert qu’ils ont été dominés par le méthane, le dioxyde de carbone, l’hydrogène et l’azote.
Les croûtes des météorites subissent un peu d’altération thermique quand ils entrent dans l’atmosphère de la Terre.
Heureusement, les scientifiques ont examiné cela avant de commencer les recherches afin d’éviter tout échantillonnage de la croûte en fusion. Certaines de ces météorites tombées sur Terre telles qu’en 1911 (date à laquelle la météorite Nakhla a chuté en Egypte) ont la possibilité d’avoir été contaminées avec l’air terrestre. Le niveau d’oxygène gazeux dans la météorite est un bon indicateur de départ pour savoir l’importance de la contamination depuis l’atmosphère martienne n’ayant presque pas d’oxygène. Une météorite (Y000749) ne contenant presque pas d’oxygène était un bon exemple de l’atmosphère martienne. Cependant, les autres météorites avaient plus d’oxygène, ce qui indique qu’elles sont contaminées avec l’air de la Terre.
La découverte de méthane sur la planète rouge a eu une influence majeure sur l’exploration de Mars. La présence de méthane implique qu’il pourrait y avoir de la vie sur la planète sous la forme de micro-organismes.
Cependant, il existe des mécanismes qui peuvent produire le méthane sans l’influence de la vie, par exemple la serpentinisation (aucun lien avec les serpents). C’est un processus géologique où les roches sont modifiées lorsque de l’eau est introduite par les minéraux dans les pierres. Les scientifiques ont situé olivine sur Mars, un minéral qui subit le processus de serpentinisation. L’évolution des roches libèrent l’hydrogène gazeux et certains alliages de la roche peuvent agir comme un catalyseur pour la formation de méthane et d’autres hydrocarbures.
La composition des météorites est telle que l’eau pourrait être responsable de la production du méthane.
Il y a aussi une recherche qui suggère que ce méthane pourrait survivre durant le voyage vers la Terre.
Cela pourrait être une bonne nouvelle pour les futures missions sur la surface de la planète rouge. L’orbite Exomars va vers Mars en 2016 à la recherche de méthane. Il y aurait des raisons d’être optimiste puisque ces météorites suggèrent que le méthane est présent sur la surface de la planète.